Le récit
1.Les actants du récit.
Les repères chronologiques et les articulateurs logiques.
L'emploi de l'apposition.
L'énumération.
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L'attaque du fort' ' '
1. "Les Indiens !"
Ce cri part de la tour du fort où le soldat Jack Smith monte la garde(2). Un instant après, d'autres cris lui répondent à l'intérieur des murs... cris de femmes, d'enfants : "Les Indiens ! Les Indiens !"
Tout de suite Jack comprend que le fort est perdu : le colonel Hardy est parti pour quelques jours avec la plupart des soldats... L'ennemi l'a appris, c'est certain.
Lorsque les habitants du fort se précipitent sur la palissade'3', ils voient partout courir des Indiens, se cachant derrière les arbres, entourant le fort de tous côtés. Les plumes de leurs têtes, rouges, vertes, bleues, jaunes, apparaissent et disparaissent. Bientôt, leurs arcs lanceront des flèches mortelles. Jack entend leurs cris de joie. Ils peuvent rire: le fort est à eux car quelques vieux serviteurs, des femmes, des enfants et une poignée de soldats restent seuls
Mais tout à coup, une jeune voix s'élève au-dessus du tumulte’5’ : "Aux armes ! Aux armes !"
C'est Cindy, la fille du colonel Hardy, âgée de quatorze ans, qui décide de réagir : "Faisons-leur croire que nous sommes très nombreux ! Défendons-nous ! Soyez partout à la fois. Montrez-vous à des places différentes ! Faites du bruit ! Prenez les fusils et tirez à volonté(6)...!"
Et tous obéissent. Bientôt, le fort se remplit de bruit et soldats, enfants, femmes et vieillards ont pointé leurs carabines sur l'ennemi. Cent fusils tirent à la fois.
Les Indiens prennent peur : ils croyaient le fort sans défense et voient maintenant des soldats partout ! Ils ne seront certainement pas assez fous pour attaquer !
(1)Un fort : dans le Far-West, construction aux murs de bois à l'intérieur de laquelle se protégeaient les soldats. (2)Monterla garde : assurer le service de garde, de surveillance. (3)Une palissade : mur fait de troncs d'arbres juxtaposés. (4)Une poignée : un petit nombre.
(5)Un tumulte : grand mouvement de personnes accompagné de bruit et de désordre. (6)A volonté : autant qu'on veut.
2.
1. Les actants du récit.
a) Dans ce récit, quels personnages tiennent le rôle du héros ?
Quel danger, quel ennemi les menace ?
Pourquoi ce danger les menace-t-il maintenant ?
d) Que doivent faire nos personnages principaux pour échapper à ce danger ? Quel but doivent-ils atteindre ?
e) Qui vient en aide aux habitants du fort et contribue par son action à les sauver ?
Comment ce personnage les aide-t-il ?
< f) En faveur de qui le but sera-t-il atteint ? (Qui en profitera ?)
C'est Cindy, la fille du colonel Hardy, âgée de quatorze ans, qui décide de réagir : "Faisons-leur croire que nous sommes très nombreux ! Défendons-nous ! Soyez partout à la fois. Montrez-vous à des places différentes ! Faites du bruit ! Prenez les fusils et tirez à volonté...!"
Et tous obéissent. Bientôt, le fort se remplit de bruit et soldats, enfants, femmes et vieillards ont pointé leurs carabines sur l'ennemi. Cent fusils tirent à la fois.
4. Les Indiens prennent peur : ils croyaient le fort sans défense et voient maintenant des soldats partout ! Ils ne seront certainement pas assez fous pour attaquer !
2. Observons :
1. Les actants du récit.
Dans ce récit, quels personnages tiennent le rôle du héros ?
Quel danger, quel ennemi les menace ?________________________
Pourquoi ce danger les menace-t-il maintenant ?_________________
Que doivent faire nos personnages principaux pour échapper à ce danger ? Quel but doivent-ils atteindre ?
Qui vient en aide aux habitants du fort et contribue par son action à les sauver ?________________
Comment ce personnage les aide-t-il ?
< f) En faveur de qui le but sera-t-il atteint ? (Qui en profitera ?)
Des situations et des personnages permettent de construire un récit et de le rendre plus vivant : ce sont les actants.
Dans un récit complet et vivant, on peut faire intervenir six actants :
Le héros : c'est le(s) personnage(s) principal (paux).
La mission : c'est ce que le héros doit faire, le but qu'il doit atteindre.
L'ordonnateur : c'est ia situation (ou le personnage) qui rend la mission néces-
saire, qui l'impose (qui l'ordonne).
4. Le destinataire : c'est le personnage qui tirera un bénéfice (un avantage) de la
réussite de la mission.
5. L'opposant : c'est la situation (ou le personnage) qui s'oppose au héros et
qui peut ainsi faire échouer la mission.
6. L'adjuvant : c'est la situation ou le personnage qui intervient contre
l'opposant et qui aide ainsi le héros à accomplir sa mission.
Relisez le texte "L'attaque du fort" et complétez le tableau en précisant quels sont les six actants qui ont permis de construire ce récit.
L’ordonnateur La mission Le destinataire
2. Les repères chronologiques et les articulateurs logiques.
a) Les repères chronologiques (Indices de temps dans le récit).
Quelles expressions de temps permettent au lecteur de suivre le déroulement de l'action dans le récit ?
- Soulignez ces expressions.
Où se situent-elles en général dans le texte ?
Quelle est la nature grammaticale de ces expressions ?
Pour permettre au lecteur de suivre le déroulement du récit dans le temps, on utilise des repères chronologiques (ou indices de temps). Ce sont des expressions de temps (groupe nominal, adverbe ou subordonnée conjonctive complément de temps) généralement situées au début d'un paragraphe ou au début d'une phrase.
Ex. : Un instant après, d'autres cris lui répondent à l'intérieur des murs. Bientôt, le fort se remplit de bruit.
Lorsque les habitants du fort se précipitent sur la palissade, ils voient
partout courir des Indiens.
b) Les articulateurs logiques.
Relisez le texte "L'attaque du fort" et dites quel événement marque un changement complet dans le déroulement de l'action.
Par quel mot cet événement est-il introduit ?
Que marque ce mot par rapport au paragraphe précédent ?
Pour établir des relations entre différentes idées ou parties d'un récit, on utilise des articulateurs logiques. Ce sont des mots, des expressions ou des signes de ponctuation
- qui marquent un tournant du récit
Ex. : Mais tout à coup, une jeune voix s'élève au-dessus du tumulte.
- ou qui relient entre elles les idées ou parties du récit.
Ex. : "Tirez à volonté... Et tous obéissent..." (l'emploi de "et" marque une idée de conséquence).
"Le fort est perdu : le colonel est parti avec la plupart des soldats", (les deux points marquent une relation de cause).
- Où se situent-elles en général dans le texte 7
Quelle est la nature grammaticale de ces expressions ?
Pour permettre au lecteur de suivre le déroulement du récit dans le temps, on utilise des repères chronologiques (ou indices de temps). Ce sont des expressions de temps (groupe nominal, adverbe ou subordonnée conjonctive complément de temps) généralement situées au début d'un paragraphe ou au début d'une
phrase.
Ex. : Un instant après, d'autres cris lui répondent à l'intérieur des murs. Bientôt, le fort se remplit de bruit.
Lorsque les habitants du fort se précipitent sur la palissade, ils voient
partout courir des Indiens.
b) Les articulateurs logiques.
Relisez le texte "L'attaque du fort" et dites quel événement marque un changement complet dans le déroulement de l'action.
Par quel mot cet événement est-il introduit ?
Que marque ce mot par rapport au paragraphe précédent ?
Pour établir des relations entre différentes idées ou parties d'un récit, on utilise des articulateurs logiques. Ce sont des mots, des expressions ou des signes de ponctuation
- qui marquent un tournant du récit
Ex. : Mais tout à coup, une jeune voix s'élève au-dessus du tumulte.
- ou qui relient entre elles les idées ou parties du récit
Ex. : "Tirez à volonté... Et tous obéissent..." (l'emploi de "et" marque une idée de conséquence)
"Le fort est perdu : le colonel est parti avec la plupart des soldats", (les deux points marquent une relation de cause).
L VUlfJIUI U« / dfJfJUiilUUn.
a) Dans le 3e paragraphe du texte, quels groupes nominaux représentent la même personne qu'un autre groupe nominal sur lequel ils nous fournissent des précisions ?
b) Comment les groupes que vous avez trouvés se situent-ils par rapport au groupe qu'ils décrivent ou représentent ?
On peut fournir des renseignements sur une personne ou une chose en utilisant une mise en apposition.
Un groupe est mis en apposition
- lorsqu'il représente la même personne ou la même chose qu'un groupe nominal auquel il est juxtaposé par une virgule.
Ex. : Cindy, la fille du colonel Hardy, décide de réagir.
- lorsqu'il se rapporte à un groupe nominal auquel il est juxtaposé par une virgule (c'est le cas des adjectifs qualificatifs ou des groupes de l'adjectif).
Ex. : Les habitants du fort voyaient partout les plumes des Indiens, jaunes et vertes
C'est Cindy, âgée de quatorze ans, qui décide de réagir.
L'énumération,
a) Relevez, à la fin du 2e paragraphe du texte, une série de groupes nominaux.
Que représente cette série de groupes nominaux ? Est-il possible d'ajouter un autre
groupe nominal à cette même série ? ____________________________________________________
Sur quel actant ces groupes nominaux fournissent-ils des précisions ?__________________________
b) Relevez, dans le 2e paragraphe du texte, une série de 4 adjectifs de couleur.
Est-il possible d'ajouter à cette série un autre adjectif de couleur ? Sur quel actant ces adjectifs de couleur fournissent-ils des précisions ?
c) Les mots d'une même série ont-ils tous la même nature et la même fonction grammaticale ?
d) Tous les mots ou groupes de mots d'une même série se rapportent-ils à une même idée ?
Dans un récit, pour mieux informer le lecteur en lui fournissant des renseignements sur un actant, on peut employer une énumération : c'est une série de noms, d'adjectifs, qui ont la même fonction et se rapportent à une même idée.
1. Quand on ne peut rien ajouter à l'énumération, quand celle-ci rend compte de
toute la réalité, c'est une énumération close
Ex. : "Des vieux serviteurs, des femmes, des enfants et une poignée de soldats..." (= personne d'autre ne peut défendre le fort).
2. Quand on peut encore ajouter d'autres termes à l'énumération, quand les ter-
mes qu'elle contient ne constituent qu'un choix possible, c'est une énumération
ouverte
L'énumération ouverte rend compte de la richesse et de la variété de l'objet
auquel elle se rapporte.
Ex. : "Leurs plumes, rouges, vertes, bleues, jaunes,..." (= l'auteur aurait pu choisir d'autres adjectifs de couleur; l'emploi des quatre adjectifs retenus vise uniquement à rendre compte de la multiplicité des couleurs dont se parent les Indiens).
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Apprenons :
1. Quelques exemples de repères chronologiques (indices de temps) possibles
a) GN compléments de temps.
Le lendemain, Le surlendemain, Un instant après, Quelques instants plus tard, Deux heures plus tard, Après son départ | Dès le matin, Au lever du soleil, Tous les mois, La semaine suivante, Ce jour-là Au moment de partir | Un soir, Un beau jour, L'après-midi,
|
,
b) Adverbes de temps.
| Autrefois, Plus tard, Jadis, bientôt, Ensuite, Enfin
c) Gérondifs.
En revenant de l'école, |
| En rentrant à la maison
Tout en pleurant, En prenant la route
d) Prop. subordonnée temporelle.
Au moment où il allait s'en aller, Lorsque l'été revint, Quand les oiseaux s'envolèrent, A peine avaient-ils quitté la classe que...,
è) Mots et groupes qui marquent un changement brusque dans le cours du récit.
| Tout à coup,... Alors,... Soudain,... C'est alors que,... Brusquement,
2. Quelques exemples d'articulateurs logiques.
Or, Mais Pourtant Car (cause) Pour (but)
opposition
Hélas
Heureusement
D'abord, ...
Puis,...
Enfin,
D'une part,... d'autre part. Et (ils se levèrent)
d) Prop. subordonnée temporelle.
Au moment où il allait s'en aller, Lorsque l'été revint, Quand les oiseaux s'envolèrent, A peine avaient-ils quitté la classe que...,
è) Mots et groupes qui marquent un changement brusque dans le cours du récit.
| Tout à coup,... Alors,... Soudain,... C'est alors que,... Brusquement,
2. Quelques exemples d'articulateurs logiques.
Or, Mais Pourtant Car (cause) Pour (but)