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   JE M’ENTRAÎNE

                                                                                                         TEXTE 4

          En 1942, le père Pons dirige un orphelinat nommé La Villa Jaune

 Lorsque j'avais dix ans, je faisais partie d'un groupe d'enfants à qui on demandait, tous les dimanches, de défiler sur une estrade afin que nous trouvions un preneur. Dans le public pouvaient se trouver nos vrais parents enfin revenus de la guerre ou des couples désireux de nous adopter.

Tous les dimanches, je montais sur les planches en espérant être connu, sinon choisi.

Tous les dimanches, sous le préau de la Villa Jaune, j'avais dix pas pour me faire voir, dix pas pour obtenir une famille, dix pas pour cesser d'être orphelin. Je faiblissais à mi-parcours : au bout, comme au bout d'un plongeoir, m'attendait le vide. De ces rangées de têtes, une bouche devait s'ouvrir pour s'exclamer : « Mon fils ! » ou bien : « C'est lui ! C’est lui que je veux ! Je l'adopte ! »

Certes, mes vieilles chaussures faisaient mauvais effet mais on n'allait pas me refuser pour des chaussures ! Léonard n'avait-il pas récupéré ses parents alors qu'il était pieds nus ?

- Tu peux descendre, mon petit Joseph.

 Demi-tour. Dix pas pour disparaître et replonger dans le désespoir. Dix pas pour redevenir orphelin. Au bout de la scène, un autre enfant avançait déjà 

                                                                                

                            Éric-Emmanuel Schmitt, L'enfant de Noé, Albin Michel, 2009.

 

  1. QUESTIONS 
  1. Complétez le tableau suivant :                                                            

Titre de l’œuvre

Auteur

Date de parution

Édition

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’on organise chaque dimanche dans le préau de la Villa Jaune et dans quel but ?                                                                                                                 

  1. Que représentent les dix pas du défilé pour le narrateur
  2. Recopiez les phrases suivantes sur votre copie et dites si les faits sont vrais ou faux :               
  1. Les parents du narrateur étaient à la guerre.
  2. Aucun enfant n’a retrouvé ses vrais parents.
  3. Le narrateur s’appelle Joseph.
  4. Le narrateur a retrouvé sa famille.
  1. Dans le texte, relevez deux sentiments éprouvés par le narrateur.

Selon vous, l’apparence est-elle importante dans la vie sociale ? Justifiez votre réponse par une phrase correcte.

 

  1. LANGUE & COMMUNICATION :
  1. Relevez dans le premier paragraphe une phrase comportant une subordonnée circonstancielle de but.
  2. Reliez les deux phrases suivantes en utilisant « aussi » :   
  • Certains enfants ont perdu leurs parents à la guerre, on les place dans un orphelinat.
  1. Utilisez « Bien que » pour relier les deux phrases suivantes puis dites ce qu’exprime la subordonnée obtenue :                                                                        
  • Si pauvre qu’elle soit, cette famille a adopté une orpheline.
  1. Mettez les verbes entre parenthèses aux modes et aux temps qui conviennent :
  1. Supposons que Joseph (réussir) à trouver une famille adoptive, il serait plus  heureux.                                                                                                                                         
  1. Selon que mon père (revenir) vivant de la guerre ou non, je vivrai heureux ou malheureux.
  2. Dès que le père (revenir) de la guerre, il se mit à la recherche de ses enfants.
  3. Le soldat a été accusé de haute trahison pour (déserter).
  1. Trouvez dans le texte deux synonymes du mot « scène » (voir la dernière ligne du texte) 
  2. Recopiez et complétez le tableau suivant :                                        

ÉNONCÉ

Qui parle

Idée exprimée

Moyens utilisés pour

« Certes, mes vieilles chaussures faisaient mauvais effet mais on n'allait pas me refuser pour des chaussures »

 

 

 

Concéder

Réfuter

 

 

   

  1. EXPRESSION ÉCRITE : 

Sujet :

Un dimanche, un couple choisit d’adopter le narrateur.

Racontez, en une dizaine de lignes, les circonstances de cette adoption, précisez la réaction de l’enfant et exprimez ses sentiments. Vous pouvez commencer par : « Le dimanche suivant... ». Utilisez les temps du récit et la focalisation interne « Je ».

 

NB : Lors de la correction, il sera tenu compte de ce qui suit :
 

  • Respect de la consigne
  • Cohérence de la narration        
  • Correction de la langue (grammaire, conjugaison, vocabulaire, orthographe, ponctuation)  

 

 

 

 

Tag(s) : #Lecture
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